1. Favoriser la diversité microbienne de son intestin
Les scientifiques ont découvert qu’un microbiome intestinal florissant et diversifié est lié à de nombreux aspects de notre santé. Un changement pendant la périménopause et la ménopause bien moins connu est l’altération du microbiote intestinal. En effet, l'estrobolome (bactéries intestinales favorisant le métabolisme des œstrogènes) influence notre taux d’œstrogènes et, en tant que tel, un taux d’œstrogènes plus faible pendant la périménopause et la ménopause peut réduire la diversité microbienne intestinale et créer un déséquilibre des bactéries. De plus, une réduction des œstrogènes et de la progestérone pendant la périménopause pourrait augmenter la perméabilité intestinale, ce qui pourrait être lié à des intolérances alimentaires, au SII (syndrome de l'intestin irritable) et à des problèmes d'ordre digestif. Consommer au moins 25 g de fibres par jour et manger une variété de légumes colorés, de fruits (avec la peau), de céréales complètes, de légumineuses, de fruits à coque et de graines peut favoriser le microbiome. Le maintien de la diversité intestinale peut contribuer à atténuer les symptômes de la périménopause et de la ménopause et à favoriser la santé générale.
2. Surveiller sa glycémie
Lorsque le taux d’œstrogènes commence à baisser pendant la périménopause, votre organisme peut devenir moins réactif à l’insuline. Cela peut provoquer une résistance à l’insuline, un état durant lequel les cellules du corps ne réagissent pas bien à l’insuline, une hormone qui aide à contrôler la glycémie. Cela peut entraîner une augmentation de la glycémie et/ou de l'HbA1c (également appelée taux d’hémoglobine glyquée, indiquant votre glycémie moyenne au cours des deux à trois derniers mois) et peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2. Des études révèlent que la résistance à l’insuline peut également entraîner une hypertension artérielle, des taux de lipides anormaux, un taux élevé d’acide urique, une inflammation accrue, un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins et un risque accru de caillots sanguins. Il est important d'effectuer des contrôles réguliers avec votre médecin généraliste, surtout si le diabète de type 2 est présent dans votre famille. Il est essentiel d’optimiser votre alimentation et votre routine d’exercice (voir ci-dessous) pour augmenter la masse musculaire, car il a été démontré que l’augmentation de la masse musculaire protège contre la résistance à l’insuline et le syndrome métabolique chez les diabétiques et les non-diabétiques.
Optimiser sa routine d’exercice
Des études révèlent que la périménopause peut être le moment idéal pour intervenir sur le mode de vie, car c’est à ce moment-là que les femmes commencent à ressentir des changements négatifs dans leur composition corporelle et leur métabolisme. Elles ont conclu que les femmes en période de périménopause pouvaient prévenir les changements métaboliques négatifs en pratiquant des activités qui maintiennent la masse musculaire et améliorent la capacité de combustion des graisses, telles que la musculation et le HIIT (entraînement fractionné de haute intensité). Pendant la périménopause, le taux d’œstrogènes diminue, réduisant la régénération des cellules souches musculaires (cellules satellites) jusqu'à 60 %. La musculation, en particulier soulever des poids lourds, est primordial pendant cette période car il stimule les cellules de construction musculaire. L’augmentation de la masse musculaire améliore le taux métabolique, ce qui peut aider les femmes ménopausées à brûler plus de graisse pendant l’exercice. De plus, la musculation avec des charges lourdes renforce les os, ce qui est essentiel puisque les femmes peuvent perdre jusqu'à 20 % de leur densité osseuse pendant la ménopause. De plus, la musculation améliore la sensibilité à l’insuline, abaisse la tension artérielle, réduit la graisse viscérale et renforce l’immunité, améliorant ainsi la santé cardiovasculaire et la santé générale.