Trois faits essentiels à connaître sur la périménopause

Découvrez-en plus sur la périménopause avec Margareta Serfozo, coach santé d'Integrative Nutrition et praticienne en médecine fonctionnelle.

Au cours des dernières semaines, nous avons étudié la périménopause, une phase naturelle de la vie marquée par d’importants bouleversements hormonaux qui peuvent apparaître dès l’âge de 35 ans et durer jusqu'à une décennie. Nous avons évoqué sa définition, les symptômes et les problèmes de santé liés à la périménopause. Nous avons également discuté des changements alimentaires qui peuvent aider à soulager les symptômes et à être en meilleure santé. De plus, nous avons examiné l’impact de la périménopause sur notre cerveau et notre santé mentale, ainsi que des stratégies pour y remédier. Dans ce dernier article, nous aborderons trois points principaux : la relation entre la périménopause et notre microbiome intestinal, certaines considérations importantes concernant le taux de glycémie et la résistance à l’insuline et enfin, le rôle essentiel de l’exercice pour rester en bonne santé pendant la périménopause et même après.

Hiit Périménopause

1. Favoriser la diversité microbienne de son intestin

Les scientifiques ont découvert qu’un microbiome intestinal florissant et diversifié est lié à de nombreux aspects de notre santé. Un changement pendant la périménopause et la ménopause bien moins connu est l’altération du microbiote intestinal. En effet, l'estrobolome (bactéries intestinales favorisant le métabolisme des œstrogènes) influence notre taux d’œstrogènes et, en tant que tel, un taux d’œstrogènes plus faible pendant la périménopause et la ménopause peut réduire la diversité microbienne intestinale et créer un déséquilibre des bactéries. De plus, une réduction des œstrogènes et de la progestérone pendant la périménopause pourrait augmenter la perméabilité intestinale, ce qui pourrait être lié à des intolérances alimentaires, au SII (syndrome de l'intestin irritable) et à des problèmes d'ordre digestif. Consommer au moins 25 g de fibres par jour et manger une variété de légumes colorés, de fruits (avec la peau), de céréales complètes, de légumineuses, de fruits à coque et de graines peut favoriser le microbiome. Le maintien de la diversité intestinale peut contribuer à atténuer les symptômes de la périménopause et de la ménopause et à favoriser la santé générale.


2. Surveiller sa glycémie

Lorsque le taux d’œstrogènes commence à baisser pendant la périménopause, votre organisme peut devenir moins réactif à l’insuline. Cela peut provoquer une résistance à l’insuline, un état durant lequel les cellules du corps ne réagissent pas bien à l’insuline, une hormone qui aide à contrôler la glycémie. Cela peut entraîner une augmentation de la glycémie et/ou de l'HbA1c (également appelée taux d’hémoglobine glyquée, indiquant votre glycémie moyenne au cours des deux à trois derniers mois) et peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2. Des études révèlent que la résistance à l’insuline peut également entraîner une hypertension artérielle, des taux de lipides anormaux, un taux élevé d’acide urique, une inflammation accrue, un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins et un risque accru de caillots sanguins. Il est important d'effectuer des contrôles réguliers avec votre médecin généraliste, surtout si le diabète de type 2 est présent dans votre famille. Il est essentiel d’optimiser votre alimentation et votre routine d’exercice (voir ci-dessous) pour augmenter la masse musculaire, car il a été démontré que l’augmentation de la masse musculaire protège contre la résistance à l’insuline et le syndrome métabolique chez les diabétiques et les non-diabétiques.


Optimiser sa routine d’exercice

Des études révèlent que la périménopause peut être le moment idéal pour intervenir sur le mode de vie, car c’est à ce moment-là que les femmes commencent à ressentir des changements négatifs dans leur composition corporelle et leur métabolisme. Elles ont conclu que les femmes en période de périménopause pouvaient prévenir les changements métaboliques négatifs en pratiquant des activités qui maintiennent la masse musculaire et améliorent la capacité de combustion des graisses, telles que la musculation et le HIIT (entraînement fractionné de haute intensité). Pendant la périménopause, le taux d’œstrogènes diminue, réduisant la régénération des cellules souches musculaires (cellules satellites) jusqu'à 60 %. La musculation, en particulier soulever des poids lourds, est primordial pendant cette période car il stimule les cellules de construction musculaire. L’augmentation de la masse musculaire améliore le taux métabolique, ce qui peut aider les femmes ménopausées à brûler plus de graisse pendant l’exercice. De plus, la musculation avec des charges lourdes renforce les os, ce qui est essentiel puisque les femmes peuvent perdre jusqu'à 20 % de leur densité osseuse pendant la ménopause. De plus, la musculation améliore la sensibilité à l’insuline, abaisse la tension artérielle, réduit la graisse viscérale et renforce l’immunité, améliorant ainsi la santé cardiovasculaire et la santé générale.

L’intégration de ces informations dans votre routine quotidienne peut transformer votre parcours de santé pendant la périménopause et même après. Pour traverser cette période, il est essentiel d’adopter des choix alimentaires intelligents, de bien surveiller sa glycémie et de s’engager à faire de l’exercice régulièrement en mettant l’accent sur la musculation. En prenant ces mesures et en constituant une équipe de praticiens de la santé pour vous guider, vous traverserez cette phase de votre vie avec force et confiance. Tous nos vœux de réussite vous accompagnent dans cette aventure !

Avertissement : cet article est destiné à des fins pédagogiques. Les informations ou les commentaires qu'il contient ne représentent pas ou ne remplacent pas les conseils d'un professionnel et ne doivent pas être considérés comme des conseils professionnels ou médicaux émanant d'un professionnel qualifié.

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Coordonnées de l'auteur

Margareta Serfozo

Coach en nutrition intégrative et animatrice en santé mentale en entreprise

Spécialisée dans la santé et la fertilité des femmes, Margareta a créé The Endearing Project pour soutenir, guider et permettre à ses clientes de suivre leur chemin vers le bien-être grâce à des conseils de style de vie, de comportement et à un coaching.

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